4-La gestion des effets1-EFFET INSERT
Avec Cubase Sx3, chaque piste audio, fx, groupe, voie VST, voire même piste rewire, est dotée d’un rack avec la possibilité d’insérer
[8 effets « insert »].
( Petite parenthèse ici, vous voyez sur l’image le « toujours devant » ? Cette fonction est bien pratique pour laisser les fenêtres ouvertes en façade avant. Pour ce faire, clique-droit n’importe où sur la fenêtre désirée et faites « toujours devant ». Je vous encourage à le faire sur toute les fenêtre que vous ouvrez, même les petites, vous verrez que ça travaille vraiment mieux
).
Il existe principalement deux chemins que peuvent emprunter les effets. L’effet d’insert ici est un effet qu’on applique directement en l’insérant sur la track désirée, en occurrence la voie VSTi du MS20. Nous pouvons par exemple y placer
[divers effets en chaînes]. Le premier affectant le second etc… Dans mon exemple, on peut voir un module de « Double-Delay » et de « Antares Tube » insérés directement dans le rack d’effet d’insert du MS20. De même il est tout à fait possible d’aller y insérer
[un module d'EQ]. Comme le montre l’exemple, nous pouvons déjà ( à droite ) utiliser l’EQ à 4 bandes fourni directement sur chaque track ou comme on le voit ( à gauche ) utiliser par exemple un EQ plus professionnel. Du reste, on peu évidemment utiliser les deux en même temps ! Voyons maintenant diverses applications de ce que constitue l’autre type de chemin que peuvent emprunter les effets.
2-EFFET SEND
Contrairement à l’effet d’insert qui était placé directement dans le rack des pistes, l’effet send pour sa part utilise une piste propre ( FX ou Groupe ) pour déliver l’effet inséré à plusieurs pistes en même temps. Autrement dit, plus poétiquement, l’effet d’insert est égoiste, l’effet send est généreux. Voyons comment on peut se bâtir un effet send avec une piste FX.
Il faut tout d’abord
[insérer une piste FX dans laquelle on aura inséré l'effet désiré]. Dans l’exemple j’utilise donc un module d’effet de « Double-Delay », inséré sur le rack d’insert de la piste voie FX. Ensuite il faut retourner sur le rack de la piste à laquelle nous voulons ajouter notre effet, prenons ici l’exemple du MS20 toujours. On peut donc noter que chaque fenêtre « rack » nous donne la possibilité d’avoir
[8 effets send]. À partir de là il suffit
[d'activer l'effet send et de lui donner le gain désiré]. Maintenant voyons comment on peut utiliser les effets send en utilisant les pistes groupes.
À la base, une piste groupe peut agir de la même façon qu’une piste FX. Elle permet cependant de
[faire passer des fx send dans d'autres fx send]. Expliquons l’image : on a une piste groupe 1, sur laquelle est ajouté un module de delay dont le panoramique est placé à gauche; une piste groupe 2 avec un delay panoramique droite, une piste groupe 3 avec un effet de Reverb. De cette façon nous pourrons par exemple faire passer les effets de delay DANS le reverb en ajustant des gains personnels à chacun. Concentrez-vous, voici l’exemple du
[delay gauche allant se nourrir du reverb]. Si ensuite dans l’effet send de la piste Voie VSTi du MS20 ( ou d’une piste Audio ) nous ajoutons
[du delay gauche], c’est non seulement du delay gauche que l’on obtiendra, mais du delay gauche allant se nourrir du reverb. Cette façon de procéder permet franchement d’élaborer certains routages d’effet bien pratique du fait de leur indépendance. Indépendance que l’on ne saurait avoir en utilisant les effets en mode strictement « insert » sur une piste.
5-Les automationsLes automations ( automatisations pour les snob, hihi ) permettent de contrôler divers paramètres de synthétiseur notamment. On enregistre une courbe d’automation, ou on la dessine et le potard associé à cette automation suivra le dessin dans son geste propre. Conservons toujours notre exemple du MS20. Pour pouvoir faire une automation « live » sur le High Pass Filter ( HPF ) par exemple, il suffit de placer
[la fenêtre du VST sur « W »]. Le « W » pour « write » ( écrire ). Ensuite on lance la lecture ( play sur la barre de transport, ou barre d’espacement de votre clavier ) et il suffit de bouger votre potard à l’aide de votre souris. Mine de rien le geste est enregistré. Si vous refaite la lecture et que vous placez votre fenêtre VST sur « R » ( Read, « lire » ), vous verrez exactement le même mouvement du potard que vous avez bougé pendant la lecture.
Maintenant pour « voir » la courbe du geste enregistré, il faut aller sur le séquenceur dans la partie gauche, faire clique-droit n’importe où et indiquer
[Montrer l'Automatisation utilisée pour toutes les Pistes] en occurrence nous pensons à celle du MS20. Ensuite vous verrez simplement apparaître dans le séquenceur
[toutes les courbes d'automation enregistrées]. Ceci vous permettant d’aller dans le détail faire de l’édition sur cette courbe avec les divers outils qui sont proposés. Encore une fois, ouvrez votre manuel
.
Voyons maintenant comment vous pouvez faire pour assigner les différents potards des VSTi instruments à vos potards « physiques » sur vos claviers maîtres et/ou contrôleur MIDI. Ceci vous permettra de contrôler un paramètre d’un VSTi instrument non plus avec votre souris mais bel et bien avec votre clavier maître et/ou contrôleur MIDI.
Cubase accepte les VSTi et qui dit VSTi dit plusieurs compagnies, qui dit plusieurs compagnies dit plusieurs façons de procéder. Je tenterai néanmoins ici de vous montrer comment faire pour assigner un potard midi à un VSTi sous Cubase. J'utiliserai ici le Korg Legacy MS20 toujours. La procédure est souvent similaire pour d’autres VSTi ( mais pas toujours ! Il faut lire le manuel fourni avec chaque VSTi pour savoir comment faire les assignations des potards MIDI. ). Le Korg Legacy MS20 est assez simple à configurer. Ça ressemble je crois bien à Reason en fait sur ce plan.
Il faut évidemment insérer un MS20 dans le rack des instruments VSTi, ensuite il faut insérer une piste MIDI dans le séquenceur et bien assigner cette piste MIDI à l’instrument VSTi désiré en occurrence le MS20. Ensuite il faut savoir que les assignations des potards se font en MIDI CC ( MIDI Continuous Controller ). Chaque clavier maître, chaque surface de contrôle MIDI possède un certain nombre de potards assignables et ces potards comportent tous un numéro MIDI CC correspondant. Pour savoir le noms de chacun des potards assignables sur votre machine il vous faudra consulter la charte des assignations MIDI normalement fournit avec votre contrôleur MIDI.
Donc nous avons inséré un MS20 et supposons que nous voulons automatiser le LPF ( Low Pass Filter ). Il suffit DANS LE CAS DU MS20 ( je donnerai d’autres cas plus bas ) de faire un clique droit et d’aller sur la fonction
[Learn]. Ensuite il y aura un
[petit signal clignotant] indiquant que le potard en question est prêt à être assigné par un geste physique. Il vous suffit de tourner un potard sur votre surface de contrôle et ensuite vous pourrez aller constater le
[numéro MIDI CC du potard bougé], dans l’exemple ici c’est le numéro CC74. Et à partir de maintenant vous pourrez sans problème bouger votre potard et
[l'enregistrement de votre automation physique] pendant la lecture ( record ) s’effectuera sans problème.
Ici il s’agit d’automation standard. Ça diffère un peu des automations CC MIDI de Reason par exemple. Mais il est tout à fait possible sous Cubase d’avoir accès aux automations CC MIDI via l’éditeur de piste MIDI. Là où sont inscrites par défaut les vélocités vous trouverez
[le menu configuration]. Ensuite il vous suffit, dans la liste, d’aller chercher le numéro du potard que nous avons assigné soit
[CC 74] correspondant au Low Pass Filter du MS20. Vous l’ajoutez donc à la liste et maintenant vous verrez que ce numéro CC MIDI apparaîtra officiellement dans
[la liste des paramètres d'automation]. Vous le sélectionnez donc et maintenant vous pourrez travailler votre automation en CC MIDI comme dans Reason plutôt qu’en automation Standard. L’automation en CC MIDI permet notamment de faire des courbes d’automations calées sur une valeur rythmique très facilement comme le démontre
[cet exemple].
Mais comme je vous le disais, chaque VSTi comporte ses particularités. Il vous faudra donc jeter un coup d’œil dans leur manuel respectif afin de voir comment s’effectue la procédure.
Autres exemples justement ici. Voici comment assigner les potards du
[Minimoog V d'Arturia] ou encore du Rapture de Cakewalk
[partie 1] et
[partie 2].
6-L’exportation Évidemment, à la fin de votre travail vous allez vouloir exporter le tout pour pouvoir écouter votre œuvre sur CD, ou encore dans votre lecteur MP3. Voici ce qu’il faut faire.
Il faut dans un premier temps, aller
[délimiter la zone d'exportation] à l’aide des 2 petits drapeaux blancs formant la zone bleutée précédemment étudiée. Tout ce que l’on retrouve entre ces 2 locateurs sera donc exporté. Ensuite il faut simplement aller dans
[Ficher/Exporter/Mixage Audio]. Vous vous retrouverez sur
[la fenêtre finale d'exportation]. Vous choisissez un répertoire de destination, un nom à votre morceau, le type d’encodage. Si c’est pour un mastering ou pour écouter sur CD, laissez ça en Wave ! N’oubliez pas de vérifier que « Voies » est bien sur « Stéréo Entrelacée ». Si vous n’êtes pas avancé quant aux considération de la résolution et de la fréquence d’échantillonnage laissez ça sur « 16 bit – 44100 kHz ».
Voilà tout !
Bien à vous
Franco La Muerte