- cyrilcab a écrit:
- he bien je suis pas l'expert du forum (salut mister francolamuerte)
Oh tu sais cyrilcab, je ne suis pas un « expert » de l’audio. Je suis surtout un musicien de formation ( j’ai étudié la musique de façon scolaire jusqu’à l’université ), mais tout ce qui touche au domaine du son, de la synthèse, de la technique sonore, c’est surtout en autodidacte que j’ai pu acquérir mes petites connaissances, je n’avais jamais eu d’ordinateur avant l’hiver 2004…
- Marco F a écrit:
- 01. vaut-il mieux composé en 24 bits et pourquoi ?
Les conseils de cyrillab me semble justement très bien faire sens et me semble judicieux.
De plus, l’ingénieur de mixage et de mastering Friedemann Tischmeyer dans
ses vidéos sur le mixage et le mastering, conseille avec insistance et à de nombreuses reprises de travailler le mixage et le mastering avec la meilleure profondeur de bit possible. Lui comme il travaille avec Cubase conseille le 32 bit à virgule flottante. Pour améliorer le rapport signal/bruit, pour faire en sorte d’avoir un meilleur encodage de la dynamique du signal, il est suggéré, non seulement par Friedemann Tischmeyer , mais par bons nombres d’ingénieur de son de travailler le mixage avec la meilleure profondeur de bit possible. La plupart des plugins permettent à ce jour de travailler en 32 bit virgule flottante. Friedemann Tischmeyer va jusqu’à laisser tomber l’utilisation d’un plugin qui ne permet pas de travailler avec cette résolution. Il y a moyen de vérifier si les plugins fonctionnent en 32 bit avec un outil analyseur dédié à la profondeur de bit sur le logiciel WaveLab.
Même si lors de la dernière étape du mastering avant le pressage ( ou le rendu .wav définitif ), il y a une reconversion en 16 bit avec application du dithering ( bruit de dispersion ), il est donc conseillé de travaillé ses mixages avec des sessions et des plugins utilisant la meilleure résolution possible. Dans le cas de Cubase, ça sera en 32 bit virgule flottante. Lorsque le mixage est terminé et qu’on l’on désire l’exporter sur une track pour en faire un mastering, il faut l’exporter sans dithering en 32 bit toujours ( ou avec la résolution maximale ). Dans la plupart des cas, ce n’est qu’à la toute fin du mastering, qu’il y aura une reconversion en 16 bit. Une fois cette conversion effectuée, une fois le dithering appliqué, on ne doit plus retoucher à quoi que ce soit ! Si pour une raison ou une autre, nous devons baisser un peu le niveau, mettre un peu moins d’aigües sur l’EQ master etc, il faut impérativement le faire sur la track en 32 bit et la reconvertir ensuite.
- Marco F a écrit:
- 03. passé par mes plugins en 24 bits aura une réel amélioration au niveaux du ressenti de la qualité meme si celui ci est reconverti en 16 bits ?
Il y a une différence. Cette différence n’est évidemment pas aussi apparente comme le fait d’avoir un signal non réverbéré et un signal réverbéré. Je veux dire ce n’est pas une différence « tape à l’œil » qui peut s’entendre sur un mauvais système en plein heure de pointe dans le métro de Montréal.
Nous pouvons faire le parallèle avec le monde digital de l’image. Il vaut mieux dans photoshop, travailler avec un fichier en grande résolution et appliquer les effets ( fondus / changement de couleur / filtre et cie ) sur le fichier avec une grande résolution, même si c’est pour revenir à la fin avec une résolution de pixel inférieure.
Maintenant à propos de la fréquence d’échantillonnage, Friedemann Tischmeyer prend position clairement dans ses vidéos. Les systèmes permettant d’enregistrer ( de capture l’audio via micro et autres ) avec une résolution monstre de 192 kHz ( 192 000 hertz ) s’avère pour lui, et je cite, un « gag marketing » nous incitant à acheter toujours plus et toujours plus cher. Normalement, pour qu’un enregistrement conserve la qualité sonique d’un son donné, elle doit avoir au moins le double de la fréquence la plus haute à échantillonner. Ainsi si le son le plus aigue tape à 8000 hertz, une fréquence d’échantillonnage à au moins 16 000 hertz pourra suffire. L’oreille humaine, en général, perçoit les fréquences que jusqu’à la limite de 20 000 hertz, c’est une des raisons pourquoi la fréquence d’échantillonnage de 44 100 hertz peut suffire dans la majeure partie des cas à bien rendre le spectre harmonique de tout son pouvant être perçu par l’oreille humaine. 44 100 divisé par 2 = 22 050 hertz.
L’argument des « pro 192 kHz » étant que même si la moitié de 192 000 donne 96 000 hertz et qu’aucune oreille humaine ne peut entendre les fréquences de 96 000 hertz, il en résulterait dans le spectre humainement audible une coloration des fréquences aigües apportant une certaine brillance. En contre argument Friedemann Tischmeyer affirme qu’il suffit, même sur un enregistrement à une fréquence d’échantillonnage moindre, d’ajouter avec doigté un léger bruit dans les fréquences aigües pour pouvoir recréer cette sensation de brillance. Il dit qu’il a décidé de « jouer le jeu » jusqu’à la fréquence d’échantillonnage de 96 000 hertz et ce, seulement si un client le demande expressément.
- Marco F a écrit:
- 04. si le mieux est de travaillé directement en 16 bits, je dois d'abord de faires mes EQ etc sur le fichier 24 et passé ensuite au 16 via un dithering ou l'inverse ?
Au niveau de la profondeur de bit, le mieux ne semblerait pas de travailler en 16 bit mais avec la meilleur profondeur de bit possible, et ce, lors du mixage et lors du mastering. Ce n’est qu’à la toute dernière phase du mastering que la reconversion vers une une profondeur de bit moindre est de mise et cela afin de respecter notamment le standard audio CD 44.1 kHz / 16 bit.
EDIT : J'ajoute
ce lien sur lequel vous pouvez gratuitement regarder 2 vidéos ( anglais ) en lien avec ce que l'on étudie ici. La vidéo s'intitulant « Sample rate » et l'autre « Bit depth ».